1. |
Sexe au zeppelin
03:55
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Mes érections jusqu’au zeppelin
C‘est étonnant comme elle en veut
Après la morale et le spleen
Je me penche sur son trésor à nous deux
La percée de bord en bord
C‘est dans les formes et c’est tant mieux
Émettre un signal sonore
Sur la même longueur d’onde amoureux
Avec sa langue elle cherche le fil
Avec sa langue elle cherche le feu
Le goutte à goutte du sexe file sur son ventre creux
Sa libido jusqu’aux Yvelines j’ai peine à croire je suis en jeu
Sa libido jusqu’aux Yvelines j’ai peine à croire je suis en jeu
Surexposer en intégral
Ce qu’elle implore c’est encore mieux
Quelques caresses et des aveux
En avant en avant queue
Sa libido jusqu’aux Yvelines
J’ai peine à croire je suis en jeu
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2. |
Cendre et descendre
02:53
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Cendre et passé figure cassée à l’endroit où à l’envers
J’entends qu’on lance un verre de glace
Un visiteur dans la lumière dans la colère, il tire, il casse
Un piano noir presque poli
Les drapeaux blancs derrière le bar vivent les bandits, vivent les bandits
La terre le vice et puis l’espoir quelques que soient les jeux le hasard
Entre amis dévorés, entre nous découpés, ma chère avidité regarde
Sous ton œil sec regarde
Cendres à présent figures cassées à l’endroit ou à l’envers
Griffes et morsures, verres brisés des éclats de colère
Sur le piano le pâle vernis la valse des bandits dans l’air sur mon plateau cuillère d’argent j’apporte le dessert
Entre nous
Entre nous dévoré
Entre nous
Ma chère avidité regarde!
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3. |
Serre son parfum
04:29
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Serre son parfum de toutes tes forces
Serre-le si fort jusqu’à l’entorse
Et retire-toi qu’il respire
Elle sait s’y prendre quand elle t’emporte
Dans son jardin de feuilles mortes
Elle, elle t’attire
Sa bouche embrasse le goût du cuir
Quand ton fer blanc cherche à jaillir, à jaillir
Comme un soldat perdu qui tremble à sa venue dans l’entrejambe
Il se braque et il tire, il tire
Serre son parfum de toutes tes forces
Serre-le si fort jusqu’à l’entorse
Et retire-toi qu’il respire
Dans un couloir au mur qui tremble
Dans ce couloir qui nous rassemble
Là, la faire jouir, faire jouir
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4. |
Morte alitée
04:37
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Quand au bord du précipice
Dévastée à perdre haleine
Elle me semble déterminée à jouer la même scène
Quand elle sape devant ce sbire qui nous vient de Phoenix
La mort alitée s’abat sur elle comme un sixtre
Il se penche sur sa détresse il sait la lire
Quand il la caresse dans son dernier soupir
Douce comme un silex des larmes sur ce rocher
Plein de tendresse mais morte alitée
Morte alitée chérie
Son ventre une muraille de Chine
Qui forme des pieuvres des abîmes
Elle cherche à prendre de la hauteur
Elle cherche à prendre de la hauteur
Elle s’illumine sous l’œil du peintre
Qui lui redonne des formes de sainte
Puis elle s’éteint dans la douleur
Puis elle s’éteint dans la douleur
Morte alitée chérie
Morte alitée chérie
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5. |
Fraulen
03:33
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Charlène charmante
Douceur des mots
Parfum des plantes
Les gestes qui cantent
Ses noirs desseins
Sous le ciel de verre
Dans un vacarme abandonné
Charlène tu vis sur un tapis
Tu joues carreau à la roulette
Tôt le matin jusqu’à minuit
La tête qui tourne au Bacardí
Charlène charmante
Charlène charmante
Un soir de mai premier décan
Troisième soleil
Tes mains qui tremblent elles vont chercher
Tout le cachet de la vallée
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6. |
Toc toc
03:36
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Tout est si calme dans mon quartier
Tout est si triste dans mon décor
Autour de moi je sens le vide
Autour de moi je sens la mort
6h, j‘enfile mes noires pantoufles, mes trois verveines, ma robe de miel
Je sens qu’on me guette, qu’on me surveille
Alors j’éteins j’ai plus sommeil
Je suis prudent est délicat
Le moindre son, le moindre pas
Provoque des crises d’épilepsie autour de moi
Ma voisine toc toc a suggéré à ses copines de me dégriffer parce que mes ongles font écho
J’ai même tenté de m’alimenter
M’alimenter au soluté
Pour protéger leur odorat à fleur de peau
Je sens qu’on me guette, qu’on me surveille
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7. |
Vérité détournée
03:11
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Aspiré puis divisé d’un côté comme de l’autre
Lire ce qui nous plaît ce qui luit chez l’autre
Il y a le faux et ses reflets calmes et solides
Il y a le vrai le plus fourbe le plus acide
Tous ces carrefours enlisés ces divinités sordides
Ta peau cristallisée dans l’infini de vivre
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8. |
Les heures fixes
03:47
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Il caresse une figure amie entre la glace et le sang
Puis s’endort sur celle qui s’ouvre comme un volcan
Il se lève aux heures fixes, revoit par qui, par où, comment
Sur la blanche table d’onyx celle qui s’est brisée comme un diamant
Un diamant si fin aucun outil engin ne frôle le divin désarme le chirurgien
Il se blesse aux heures fixes à l’Anxiolit aux calmants
Et sur la table blanche d’onyx arrive un nouveau diamant
Un diamant si fin qu’aucun outil engin ne frôle le divin
Désarme le chirurgien désarme des larmes !
Chair qui tremble !
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